Communication à la Première Journée d’Étude de Paradoxes, 19 octobre 2002
Brigitte Virginet, consultante, coach
Un contrat de coaching triangulaire de ce type consistera à travailler pour ainsi dire « officieusement » avec le manager et officiellement avec le « coaché » pour lequel il a son contrat.
Avec le manager, le rôle du coach sera avant tout de faire baisser le niveau des attentes à l’égard du futur coaché et si le manager considère que le problème est grave, la formulation de la contrainte participe de cette dynamique ; d’une part, elle peut le placer face à sa volonté excessive de changement et donc face à sa responsabilité de manager et d’autre part, elle peut procurer un levier pour engager le changement attendu du « contraint ».
Avec le coaché, l’expression précise du changement attendu et l’énoncé d’une éventuelle contrainte peut changer sa relation au problème. En effet, il ne s’agit plus de décider de changer mais de décider de se débarrasser de la contrainte qui pèse sur lui.
Ce changement de niveau est majeur et le rôle du coach est en premier lieu d’aider la personne à mener cette négociation et ensuite, si elle le décide et seulement si elle le décide, de l’aider à changer. ——————-
De toutes les situations de coaching que j’ai traversées en 10 ans de pratique, celle que je redoutais le plus avant de me former à l’approche de Palo Alto à l’Institut Gregory-Bateson était celle où le changement est demandé par le hiérarchique et non par le coaché lui-même. Comment arriver à travailler avec quelqu’un qui n’est pas demandeur, voire qui rejette la démarche de coaching? Comment se positionner et arriver à travailler sans prendre le problème sur soi et être vécu comme l’émissaire du manager? Enfin, comment mettre le coaché au travail, comment le mobiliser, surtout quand on sait qu’il est dans une situation critique ?
La formalisation, par l’Institut Gregory-Bateson, du travail sous contrainte a eu un effet très recadrant sur ma vision de la contrainte : il ne s’agit plus de travailler d’emblée sur le changement demandé mais d’abord sur la contrainte elle-même, à savoir sur la gêne, voire la pression qu’éprouve le contraint et sur sa motivation à s’en débarrasser.
Jusqu’ici, j’avais l’impression que le coach pouvait être « instrumentalisé » par le manager qui voyait en lui un allié supplémentaire pour faire pression sur le collaborateur et le faire changer coûte que coûte.
En considérant la contrainte comme une règle créée par une nécessité à un moment donné, le coach, s’il ne veut pas être un instrument de cette contrainte au service du manager, doit pouvoir mettre en place un cadre d’intervention structuré.
Ce cadre a pour objectif de lui permette de garder un maximum de marge de manœuvre pour faire son travail tout en permettant au coaché sous contrainte de se positionner clairement par rapport à ce qui lui est demandé. Cette liberté donnée au coaché, aussi petite soit-elle, est indispensable pour le mobiliser éventuellement pour un changement.
Car, il faut bien le reconnaître, la vie professionnelle est une suite ininterrompue de contraintes plus ou moins fortes, plus ou moins explicitées que nous exerçons sur nous-même ou sur les autres. C’est assez paradoxal d’utiliser la contrainte comme moyen de sauvegarder sa liberté mais c’est pourtant bien de cela qu’il s’agit.
Les consultants en organisation qui travaillent sur la classique et si fréquente résistance au changement en ont des exemples plein leur cartable et, s’ils échouent dans leur mission à, par exemple, « faire accepter la nouvelle organisation », c’est souvent qu’ils sont ressentis comme de simples « exécuteurs » de la contrainte et non comme des accompagnateurs neutres qui vont aider à la création d’un nouvel espace de liberté.
En utilisant le modèle de Palo Alto j’ai donc changé ma façon d’aborder les situations de coaching sous contrainte en négociant avec les demandeurs un contrat qui me permette de mettre en place le cadre de travail dont j’ai besoin.
Avant de décrire ce cadre de travail, il faut rappeler  quelques-uns     des principes qui aident un coach à préserver un maximum de     marge de manœuvre dans son intervention.
Nous ne devons pas être plus « client » que le « client » et     nous devons être prêt à renoncer ou à mettre fin à l’intervention     si notre marge de manœuvre n’est pas suffisante.
Comme dans toutes les interventions faites avec l’approche de Palo     Alto, il est indispensable d’avoir une position haute sur le cadre,     c’est à dire de garder la liberté de décider qui     on va voir et quand, quels moyens on va mettre en œuvre, et d’avoir     une position basse dans la relation, c’est à dire d’éviter     de se positionner en expert.
L’intervention elle-même va concerner d’une part le  manager,     même si ce n’est pas « officiel », et d’autre part     le coaché.
Le cadre de travail pose ainsi différentes étapes:
Une première rencontre avec le manager qui demande le coaching, pour     négocier le contrat, tenter de l’impliquer dans le processus     de changement et obtenir de lui des informations précises sur la  situation,     informations qu’on lui demandera de donner ensuite au coaché dans     la seconde étape. Ces informations doivent permettre de formuler  clairement     quel est le problème que pose le coaché, quel est l’objectif     qu’il doit atteindre et ce qui va se passer pour lui s’il n’atteint     pas cet objectif.
Dans une deuxième étape a lieu une réunion tripartite,     manager, coaché et coach, de façon à ce que le cadre     de l’intervention soit posé avec un maximum de transparence.
Le manager doit y exposer au coaché: le problème, le changement     qu’il attend de lui et ce qui va se passer si l’objectif n’est     pas atteint. La situation étant ainsi clairement explicitée,     le coaché a, tout au moins en théorie, la possibilité de     se positionner. Il peut accepter les termes du contrat, les négocier     ou les refuser, en connaissance de cause.
S’il accepte le coaching, le travail peut commencer dans une  troisième étape     au cours de laquelle le coach va partir de la situation de  contrainte pour     tenter de clientéliser le coaché, c’est à dire     de le mobiliser pour se débarrasser de la contrainte.
Selon les cas, se débarrasser de la contrainte peut ou non passer     par le changement demandé par le manager. Le coach n’aidera     le coaché à changer dans ce sens que si le coaché décide     que c’est ce qui lui convient le mieux.
Dans l’idéal le coaching se termine par une quatrième étape     : une réunion tripartite de bilan.
Pour illustrer, mon propos de façon moins conceptuelle, j’ai choisi de vous parler de trois situations de coaching individuel.
Cas 1 : « Soyez plus charismatique! »
J’ai choisi de vous décrire la situation d’un manager,     directeur général de son entreprise, qui éclaire assez     bien ces contraintes implicites que peut exercer « l’autorité » et     auxquelles nous souscrivons parfois trop vite.
Je retrace ici les grandes lignes du démarrage de l’entretien.
« Je souhaite faire un coaching avec vous parce-que je  dois apprendre à mieux     communiquer, à me mettre en valeur. Le PDG m’a dit que j’étais     repéré comme un manager à haut potentiel mais que, si     je voulais faire carrière, il fallait que je m’améliore,     que je sois plus ouvert et plus charismatique. »
Dans cette situation de coaching, le supérieur hiérarchique     est présent officieusement au travers de la demande qu’il pose à son     collaborateur et à laquelle ce dernier semble avoir souscrit.  Pourtant,     au fur et à mesure des questions, il me confiera qu’il n’a     pas du tout envie de devenir comme tous ceux qu’il voit « tournoyer »  autour     du président et qu’il est très mal à l’aise     dans ces réunions de salon où il faut se mettre en valeur et     où il a l’impression de perdre son temps. Il éprouve     même une forme de dédain à l’égard de ces     gens.
Je mesure assez vite qu’il n’a pas très envie de changer     et pourtant il me dit qu’il attend que je l’aide à améliorer     sa « façon de communiquer », il me demandera d’ailleurs     tout de suite de l’accompagner pour l’observer dans une réunion     et le conseiller.
Que faire? Travailler sur ses compétences relationnelles, lui  indiquer     des trucs pour être plus à l’aise?… Je crains que     ce ne soit un bon moyen pour lui de dire que tout ça ne sert à rien.
Au lieu de cela, je décide d’explorer la contrainte implicite     formulée par son patron, à savoir: « si vous voulez faire     carrière, il faut changer ». C’est donc sur sa volonté de     faire carrière que l’entretien va se diriger et cette contrainte     va devenir progressivement un levier car l’envie de faire carrière     sera plus forte que les réserves qu’il émettait quant à la     conduite à tenir dans les situations qu’il étiquette     comme « mondaines ». Dès la deuxième séance     de coaching, mon client se disait plus à l’aise dans ces réunions     et nous n’avons jamais eu besoin de travailler sur des comportements     qu’il pensait devoir apprendre. Le nœud du problème se     situait dans son acceptation ou son refus de jouer ce « morceau » de     sa vie de manager qui, lorsqu’on est arrivé assez haut dans     l’échelle hiérarchique des grands groupes, est incontournable.
Cas 2: autopsie d’un ratage
Un directeur des Ventes, Bernard, me demande de mettre en place une  démarche     de coaching pour un de ses directeurs de succursale. Ayant été  lui-même     coaché par moi à une époque où il était     en difficulté, il considère que ce travail l’a beaucoup     aidé et il souhaite en faire profiter les hommes de son équipe.     Il me propose donc un rendez-vous avec lui pour ensuite rencontrer  Alain,     c’est du moins ce que je comprends.
Arrivée au rendez-vous, je découvre que l’entretien se     fera avec les deux simultanément. Je n’ose rien dire, je me     dis que Bernard, ayant vécu un contrat de coaching avec moi, saura     combien c’est important de signifier les attentes clairement et je     décide de m’adapter. Adieu, la position haute sur le cadre… Bonjour,     les difficultés !
Bernard m’explique devant Alain le contexte de ce coaching:
La succursale d’Alain a des résultats en dents-de-scie et il     n’a pas atteint ses objectifs l’année dernière.     Il souhaite qu’Alain profite de ce coaching pour analyser les  raisons     de cette situation et y remédier pour que les résultats de     janvier 2002 soient meilleurs.
Je me souviens alors que lors d’un précédent rendez-vous     où nous avions parlé des différents coachings à démarrer,     Bernard avait évoqué le cas de ce directeur et il m’avait     alors dit :
« Je viens de licencier un directeur car il n’atteignait pas les     résultats. Le prochain sur la liste, ça pourrait être     Alain… il est en danger si les résultats ne sont pas au rendez-vous     en fin d’année. Je veux l’aider en lui proposant un coaching     dont il a l’air preneur. »
Je comprends immédiatement que je dois m’arranger pour faire     dire à Bernard le risque que court Alain mais je me sens mal à  l’aise     car je pressens que Bernard souhaite éviter de parler clairement.     Dès lors, va s’installer un jeu de chassé croisé.
Alain se dit effectivement très intéressé par le coaching,     mais lui n’en a pas vraiment besoin, c’est surtout un intérêt     intellectuel. Je le sens sur la défensive. À ma demande, Bernard     exprime ses attentes:
« Je voudrais que tu comprennes pourquoi tes résultats sont en     dents-de-scie… Je voudrais que tu atteignes les objectifs cette  année. »
Alain se lance dans un pamphlet sur les aléas du marché, et     finit par dire que les « dents-de-scie » ne sont pas un problème,     qu’il n’a pas besoin d’un coaching pour ça, qu’il     est un excellent manager.
Ne comprenant pas pourquoi Bernard ne lui dit pas « qu’il est le     prochain sur la liste », je tente la question: « Si Alain n’atteint     pas les objectifs qu’est-ce qu’il risque? »
Et Alain s’empresse de répondre « je suis sur un siège éjectable… »
Bernard hoche la tête, rajoute tout à fait » et rien de     plus.
Et là, je me dis « ça y est, il va être preneur de     la démarche! »
Erreur fatale : je m’apercevrai à la première séance     de travail qu’Alain a lancé cette réponse comme une généralité,     du moins c’est ce qu’il essaiera de me faire croire, « dans     ce métier, nous sommes par définition sur un siège éjectable,     mon patron aussi ». À ça, il rajoutera: « je n’ai     pas entendu Bernard me dire que j’étais susceptible d’être     viré, donc je suis serein. »
Et il rajoute sur un ton agressif: « pourquoi me posez-vous cette  question,     vous avez des informations que je n’ai pas? »
Dès lors ma marge de manœuvre est nulle et je sais déjà  que     le coaching sera inutile. D’ailleurs, Alain me dira à plusieurs     reprises pendant le rendez-vous: « vous n’êtes même     pas un expert du domaine commercial, comment pourriez-vous m’aider à  améliorer     les résultats!  » Et effectivement, mon rôle n’était     pas celui-là, il était seulement d’évaluer avec     lui si la menace qui pesait sur lui était problématique pour     lui ou pas, et s’il souhaitait s’en débarrasser. Alain     n’évaluait pas la situation de façon aussi dramatique     que son patron, il se positionnait plus comme une victime des aléas     du marché; pour se débarrasser de la contrainte, il se serait     peut-être mobilisé pour changer sa stratégie commerciale.
Si j’avais vu son patron avant la rencontre à trois, j’aurais     exploré les risques du non-changement et j’aurais pu alors  l’encourager à exprimer     clairement ce risque devant Alain.
Ce d’autant plus que je découvrirai, lors d’un entretien     ultérieur avec Bernard à propos de la fin précipitée     du coaching d’Alain, que les tentatives de solution de Bernard pour     faire bouger Alain ont toujours été dans le sens de le protéger     et de lui dire les choses à demi-mot. Le coaching était donc     une tentative supplémentaire pour le faire changer sans lui dire les     enjeux de la situation dans laquelle il se trouvait.
Cas 3: « Rendez-la moi plus calme! »
Je suis appelée par un manager pour proposer un coaching à son     assistante. Le manager me décrit la situation de la façon suivante:
« Émilie est agressive avec l’équipe et même     avec les clients. Quand quelque chose ne va pas, elle le dit haut et  fort     et elle fait la gueule à tout le monde. Elle raccroche le téléphone     violemment, se dispute avec ses collègues… c’est infernal… Très     souvent, elle a raison dans ce qu’elle dénonce, mais c’est     dans la forme que ça ne va pas du tout… Je veux que vous  l’accompagniez     pour qu’elle apprenne à dire les choses plus calmement. »
Je sais, parce que je travaille depuis longtemps pour cette  entreprise, que    ce problème avec Émilie est ancien et je me doute que, si ça     a tenu jusqu’ici, c’est que le système doit faire ce qu’il     faut pour se maintenir en équilibre. Je demande alors au manager:  « Que     faites-vous pour résoudre les problèmes qu’Émilie     soulève? » Elle me répond: »J’essaie de temporiser.     Quand je rentre de voyage, j’ai une série de rendez-vous avec     des gens qui viennent se plaindre d’Émilie et qui me demandent     de décider si elle a tort ou raison.
« Qu’est-ce qui se passera si ça continue comme ça? »
« Je n’en peux plus, je craque. Je ne veux plus accorder autant     de temps à régler ces problèmes, même si j’aime     bien Émilie. »
« Et pour elle, est-ce qu’il peut y avoir des conséquences? »
« Oui, bien sûr, elle se met toute l’équipe à dos,     elle commence à avoir une mauvaise réputation dans l’entreprise, ça     va être difficile pour elle d’évoluer dans ce groupe si     elle ne change pas. C’est très dommage parce que c’est     une excellente professionnelle. »
Le manager maintient donc tant bien que mal l’équilibre dans     le système en calmant les collègues d’Émilie quand     ils viennent se plaindre d’elle. Pour donner plus de chances à la     situation de bouger avant une explosion (c’est-à-dire avant     qu’Émilie de subisse des conséquences dommageables pour     elle – ne pas pouvoir évoluer dans le groupe du fait de sa mauvaise     réputation –), il faut donc demander au manager de se positionner     plus clairement comme demandeur d’un changement de la part d’Émilie.
Après m’être assurée que ce manager est d’accord     pour énoncer, devant Émilie, les risques qu’elle court     si elle continue à se comporter comme elle le fait, je lui dis:
« J’ai besoin que vous m’aidiez… Vous serait-il possible     d’arrêter de recevoir l’équipe pendant 4 semaines… Il     y a des moments où les parents doivent cesser de protéger leur     enfant, ça fait l’effet inverse… Le moyen que vous avez     trouvé pour l’aider aujourd’hui, c’est ce coaching… Nous     devons pouvoir faire la différence entre l’effet du coaching     et l’effet de votre protection… »
Le manager montre un grand soulagement et me répond avec  empressement: « d’accord,     je ne recevrai plus personne. »
Le manager m’avait dit qu’Émilie était très     preneuse d’un coaching et qu’elle-même n’en pouvait     plus de ces crises successives.
Lors de notre entretien à trois, le manager lui a dit en substance:
« Je souhaite que tu fasses ce coaching pour apprendre à dire     les choses autrement lorsque tu n’es pas d’accord. Sur le fond,     tu as souvent raison, mais sur la forme, c’est inacceptable… Je     te préviens, je ne te protègerai plus… Si tu continues     comme ça, tu vas avoir une mauvaise réputation et tu vas te     fermer les portes de ton évolution professionnelle. Il est peut-être     déjà trop tard. »
Le manager me confiera ensuite que jamais il n’avait  parlé à Émilie     de la sorte. Jusque là, il avait seulement essayé de la convaincre     de dire les choses autrement mais il ne lui avait jamais formulé les     conséquences sous forme de « si tu ne changes pas, voilà ce     que tu risques ».
Lors de mon premier rendez-vous avec Émilie, je verrai que cette  formulation     a eu un effet sur elle: « C’est trop injuste, je dénonce     des dysfonctionnements dans cette équipe, des choses dont tout le     monde sait qu’elles sont vraies, j’ai le courage de le dire et     finalement, c’est moi qui vais le payer… eh bien je vais arrêter…  après     tout, ça ne m’empêche pas de faire mon travail correctement… et     quand je verrai que quelque chose ne va pas, je déciderai si je veux     faire une note au manager pour le lui signifier. À lui de voir  ensuite! »
L’énoncé du risque a eu l’effet de la mobiliser     pour changer. Bien sûr, nous n’étions pas en face d’une     contrainte forte, et Émilie aurait pu décider qu’elle     pouvait vivre avec ce risque. Mon travail alors aurait été  différent,     je l’aurais accompagnée pour évaluer réellement     les enjeux de la situation de façon à m’assurer qu’Émilie     décide de ne pas changer dans le sens qui lui est demandé en     toute connaissance de cause, ce qui est une façon de lui permettre     de prendre la responsabilité de ses actes au sein d’un système     contraignant. Et si Émilie avait maintenu sa position, alors, cela     aurait été explicité par elle dans une dernière     réunion tripartite.
Pour conclure, je voudrais donner quelques éléments de réponse à un certain nombre de questions qui se posent au sujet du travail sous contrainte, c’est un début et nous pourrons en reparler ensemble à d’autres occasions.
Que faire face à un manager qui demande un coaching pour  un de ses     collaborateurs sans être prêt à s’impliquer lui-même?
On peut tenter de la clientéliser si la situation lui pose un réel     problème, en faisant valoir qu’on a besoin de son aide.
Que faire si je ne suis pas d’accord avec les objectifs donnés     par le patron?
Tant que j’ai une marge de manœuvre, j’essaie de négocier.     Si je perds toute marge de manœuvre, et que la contrainte finit par     peser sur moi (exemple: si vous n’arrivez pas à le changer,     on le vire!), je refuse le contrat.
Pour qui roule un coach qui accepte des coaching sous contrainte?
Pour celui qui souffre dans une situation où tout un système     veut lui imposer sa loi?
Il me semble qu’un homme à lui seul ne peut pas faire basculer     un système qui s’érige contre lui, la seule chose qu’il     peut décider, c’est de s’adapter ou de partir, en fonction     de ses valeurs, de ses besoins et du moment de sa vie.
© B. Virginet/Paradoxes