Thérapie Brève et Intervention Systémiques (modèle de Palo Alto)

Une révolution tranquille : 10 ans de pratique avec l’approche de Palo Alto, que fait-on de vraiment différent ?
Catherine CHAMBON, consultante et coach. Sabine GUITEL, urbaniste.

Dans nos métiers, d’urbaniste et de consultante coach, la commande est le plus souvent exprimée sous une forme proche de «livrez nous votre avis d’expert en urbanisme ou en fonctionnement d’équipe». Nous nous sommes interrogées sur ce que nous faisions de particulier dans nos interventions en adoptant l’approche de Palo Alto, et sur ce que cela produisait de différent.
Comme intervenantes Palo Altistes, nous n’avons pas d’idée fixée à priori sur le résultat qui sera obtenu, et pas non plus sur les sujets sur lesquels nous apporterons finalement de l’expertise.  Nous  cherchons à intervenir de manière minimaliste pour «débloquer» les choses, remettre le système et ses acteurs en capacité d’avancer vers leur objectif.
Nous nous proposons, sur la base de quelques cas pratiques, d’aller un peu plus loin et d’expliciter comment nous traduisons cette posture dans nos modalités d’intervention et ce que cela produit de spécifique chez nos clients.

Intervention systémique paradoxale et Intervention sociale : Lorsque deux interventions se croisent…que se racontent-elles ?
François SIMONOT, thérapeute, formateur

L’intervention sociale, dans sa fonction d’accompagnement de personnes en difficulté, est confrontée à des situations de plus en plus complexes.  Elle  recherche donc  constamment des « formules », des moyens, des outils pour une meilleure mise en œuvre de ses missions. Et parfois, elle s’approche de  l’intervention systémique paradoxale…
Partant de mon expérience de terrain comme éducateur et chef de service en institution,  mais aussi comme formateur auprès d’acteurs sociaux, je vous propose de mettre en perspective les convergences entre le modèle de l’intervention systémique paradoxale et l’intervention dans le champ social, à partir de questions simples : Pourquoi la commande sociale s’intéresse-t-elle à l’intervention systémique paradoxale ? Comment les acteurs sociaux s’approprient-ils le modèle ? Quelles difficultés spécifiques rencontrent-ils dans l’apprentissage, dans la mise en œuvre…

Co-développement et modèle de Palo Alto
Bernard LEVEQUE. accordeur en organisation

Dans la préface de l’ouvrage d’Adrien Payette et Claude Champagne sur les groupes de Co-développement, Arnaud de Saint Simon, philosophe, cite le Pape Grégoire qui dit (de mémoire) « j’aime tellement la tradition que j’en crée chaque jour une nouvelle ».
J’ai vu là une autorisation, dès 2008, à intégrer, dans ce dispositif de coaching entre pairs, les cadres de références les plus à même de servir cet apprentissage collectif autour de situations inconfortables ou insatisfaisantes.
La richesse des enseignements du modèle de Palo Alto a notamment fortement contribué à l’adhésion de plus d’un millier de managers et collaborateurs chez Covea et, par capillarité, se diffuse et imprègne la culture de l’organisation.
L’objectif de mon exposé sera de donner à voir, dans ce modèle d’intervention intégratif, les emprunts, mais aussi les effets de l’enseignement reçu à l’Ecole du Paradoxe.

De l’autre côté du miroir : quand une thérapeute devient cliente
Audrey BEAUMONT, psychologue

Thérapeute en formation à l’approche paradoxale j’ai bénéficié de la méthode pour un problème personnel. J’espérais bien entendu le résoudre, mais également appréhender « de l’intérieur » la méthode. Je vous propose de plonger avec moi au cœur de cette expérience: Est-ce que « ça marche » lorsque l’on connait les techniques ? Suis-je parvenue à tout décoder telle une bonne élève ? Qu’est ce qui m’a aidée ?
Et un an après, où en suis-je ? Qu’ai je découvert de nouveau en visionnant la vidéo de l’intervention ?

Enseigner Palo Alto en management interculturel : un retour aux sources.
Jean MASSELIN, psychologue du travail, formateur

Le paysage de la formation intercuturelle en entreprise est dominé par les approches typologiques, qui ont en commun de chercher à cartographier les cultures selon différentes dimensions.
A minima, ces formations ont le mérite de sensibiliser à l’existence de différentes manières de voir le monde…
Pourtant, elles fournissent relativement peu de clés pratiques aux managers sur la manière d’aborder ces situations complexes. Pire, dans certains cas, elles contribuent à figer des différences dans l’esprit de leurs utilisateurs, ce qui peut s’avérer tout à fait contre-productif au regard de l’objectif initial : permettre à des personnes de cultures différentes de travailler ensemble.
C’est ici que l’approche de Palo Alto, dont les origines sont justement en partie issues des travaux anthropologiques de Gregory Bateson, présente une alternative non seulement intellectuellement plus complète mais aussi plus respectueuse que les « outils » couramment commercialisés.

Qu’il est difficile de se détacher de sa vision du monde !
Sylvia BISMUTH, psychiatre

L’approche constructiviste demande au thérapeute de rejoindre l’autre dans sa propre vision du monde.
Cependant, il est souvent difficile de mettre de côté ses propres croyances personnelles et professionnelles acquises tout au long de ses différentes formations.
Les quelques situations présentées permettront de l’illustrer.

3 notions du modèle de Palo Alto utilisées dans 3 univers : la thérapie, le coaching et l’organisation de conférences
Stéphane ROGER, thérapeute, coach, consultant, formateur et organisateur de conférences

La vision systémique, la prise en compte de la dimension ordre contenue dans tout message et le freinage du mouvement vers l’objectif sont trois notions de l’approche de Palo Alto qui ont changé l’exercice de mes trois métiers. Cet exposé explorera les différentes façons de mettre en pratique ces notions dans la thérapie, le coaching et l’organisation de conférences pour les entreprises

« Ne pas vouloir pour l’autre ».  Voir le monde avec de nouvelles lunettes…
Alexandre JACQUES,  consultant indépendant en ressources humaines

C’est à la fois un précepte et une technique que j’ai peu à peu déclinés à différents niveaux, au fur et à mesure de ma réflexion et des occasions de pratique. C’est un fondement du modèle sans doute difficile à appliquer, mais l’humilité qu’il implique et la confiance qu’il impose est d’une grande puissance : c’est comprendre que je ne sais pas mieux que l’autre ce qui est bien pour lui, même si j’ai les meilleures intentions du monde.
Avec le temps, cela devient un fil conducteur, une valeur et une posture.

« On ne peut pas ne pas communiquer », mais qu’arrive-t-il quand celui qui envoie le message fait comme s’il ne l’envoyait pas ?
Georges ELKAN, pédopsychiatre

Il s’agit ici de parents qui parlent devant leur enfant d’un problème que celui-ci est censé ne pas connaître. Ça peut concerner une inquiétude ou une plainte adressée aux parents par une institution ou un professionnel qui intervient auprès de l’enfant. Parfois encore, il est question de conflits entre les membres de la famille à propos de l’enfant.  Quelle est alors la situation du thérapeute quand ça se passe devant lui ?

Le paradoxe : indications et posologies
Irène BOUAZIZ et Chantal GAUDIN, psychiatres, formatrices à l’approche de Palo Alto

Arrêter les tentatives de solution pour aider quelqu’un à résoudre un problème peut avoir, comme tout traitement, des effets indésirables.
Fidèles au principe d’Hippocrate : « primum non nocere » (d’abord ne pas nuire), nous évoquerons dans quelles indications il est pertinent de paradoxer,  quel type de paradoxe utiliser et à quelle dose, en fonction du positionnement du client et du contexte de sa problématique
Pour tout renseignement complémentaire et pour inscription : contact@paradoxes.asso.fr

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